mardi 27 novembre 2018

Gagner la guerre

Attention petit coup de coeur ! 

De Jean-Philippe Jaworski, aux éditions Folio SF, paru en 2015
Genre : Fantasy, 992 pages

Résumé :

Au bout de dix heures de combat, quand j’ai vu la flotte du Chah flamber d’un bout à l’autre de l’horizon, je me suis dit : « Benvenuto, mon fagot, t’as encore tiré tes os d’un rude merdier. » Sous le commandement de mon patron, le podestat Leonide Ducatore, les galères de la République de Ciudalia venaient d’écraser les escadres du Sublime Souverain de Ressine. La victoire était arrachée, et je croyais que le gros de la tourmente était passé. Je me gourais sévère. Gagner une guerre, c’est bien joli, mais quand il faut partager le butin entre les vainqueurs, et quand ces triomphateurs sont des nobles pourris d’orgueil et d’ambition, le coup de grâce infligé à l’ennemi n’est qu’un amuse-gueule. C’est la curée qui commence. On en vient à regretter les bonnes vieilles batailles rangées et les tueries codifiées selon l’art militaire. Désormais, pour rafler le pactole, c’est au sein de la famille qu’on sort les couteaux. Et il se trouve que les couteaux, justement, c’est plutôt mon rayon…

Mes Impressions :

J'ai découvert ce livre un peu par hasard sur Booktube puis je me suis dit qu'il pourrait plaire à mon chéri, et dans la foulée je l'ai trouvé en occasion. Une sorte de signe du destin. Mon homme l'a dévoré, adorée et très fortement recommande. Je me suis donc laissée tenter.

Un seul reproche et ensuite que des éloges,
Avant de commencer avec tous les ÉNORMES points positifs de ce livre, je vais sortir le seul reproche que je peux lui faire : quelques longueurs. Dans un livre aussi long cela devait arrivé. J'ai été moins emballée par certains passages que par d'autres. Mais peut être était-ce à cause de ma fatigue....

Et tout le reste,
Ce livre me marquera pour une multitude de choses positives. A commencer par cette plume à tomber par terre, tellement originale, poétique, ciselée et caustique. Je pourrais encore trouvé pendant des heures des adjectifs pour l'écriture de Jaworski tellement elle est singulière et puissante. En plus de ça, elle sert parfaitement la narration à la première personne (pourtant vous savez que ce n'est pas forcément ma tasse de thé, la narration à la première personne). Benvenuto Gesufal, le personnage principal raconte ses aventures avec une faconde (mot que j'ai appris durant ce livre signifiant qu'une personne parle très bien) qui m'aura donc appris plein de mots, parce que le vocabulaire employé est riche mais jamais pompeux et qui m'aura fait rire à plusieurs reprises.

Une scène d'ouverture génialissime qui en annonce tellement d'autres,
Les premières pages de ce livre vont rester longtemps dans ma mémoire tellement elles sont excellentes et prédicatrices de tout le reste. Parce qu'outre l'écriture, Mr Jaworski maîtrise son scénario à la perfection ainsi que ces personnages ! A chaque fois qu'un événement me laissait sur le séant, je me disais que l'histoire n'arriverait plus à me surprendre.... Mais jamais un auteur m'a autant donné tord ! Et qu'est ce que c'était bon à lire. Mention spécial au Podestat Leonide Ducatore, le patron du personnage principal qui a lui tout seul m'a fait passé par toutes les émotions et surtout la béatitude !

Quelques jours pour digérer tout cela,
J'ai mis presque 20 jours à lire ce livre, qui fait tout de même 992 pages. Cela explique certainement cette impression de longueur que j'ai eu à certains moment et je suis bien contente de ne pas avoir rédiger cette chronique à chaud, parce qu'avec le temps, je me rends compte à quelle point elle m'a plu. Je pense que cette lecture va me marquer un sacré bout de temps et je vais vite ajouter d'autres livres de cet auteur dans ma PAL. Parce que Jean-Philipe Jaworski peut devenir un gros classique de la fantasy française. Son univers n'a rien à envier à Game of Thrones et sa plume n'est comparable à aucun auteur que j'ai lu pour le moment. Du grand art !!

En Bref

Gagner la guerre est le livre sorti de nulle part qui m'a foutu une claque littéraire monumentale. Je recommande chaudement ce titre tellement il est génial. Ne vous laissez pas intimider par son épaisseur, ça se savoure comme une gourmandise!

Ma note : 19/20


2 commentaires:

  1. Ouah on a pas lu le même livre.
    Pour moi c'est un des pires livres que j'ai jamais lu. J'ai jamais été aussi dégoûté en lisant un bouquin. Le traitement de Clarissima est nauséabond (et c'est un euphémisme), Benvenuto est insupportable... Horrible bouquin qui me sert maintenant de buttoir de porte.

    Il est tout le temps comparé à Damasio, mais les oeuvres de Damasio sont infiniment meilleures.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je ne connais pas Damasio, donc je ne me lancerais pas dans la comparaison. Après je comprends qu'on est pas aimé Benvenuto, il peut vite être tête à claque. Effectivement le traitement de Clarissima est violent. Mais vu qu'il situe ça à une époque de la Renaissance, je ne pense pas que les femmes étaient alors mieux traités à l'époque. Cela ne m'a pas choqué pour le coup (même si j'aurais aimé une tête féminine plus "badass" pour compenser ça).
      Au moins, son épaisseur aura trouvé une utilité :D

      Supprimer