lundi 4 décembre 2017

Valérian et Laureline, Intégrale T2

De Jean-Claude Mezière et Pierre Christin aux Editions Dargaud - 172 pages
Genre : Science-fiction

La 4ème de couverture :

Né dans les pages de l'hebdomadaire Pilote, Valérian renouvela totalement les codes de la science-fiction en bande dessinée et transforma en profondeur notre représentation du futur et de l'espace. Cette révolution, née de la plume de Pierre Christin et des pinceaux de Jean-Claude Mézières, a été portée par des albums exceptionnels devenus aujourd'hui d'immenses classiques. Le Pays sans étoile, Bienvenue sur Alflolol ou Les Oiseaux du Maître, parus entre 1972 et 1973 sont les chefs d'oeuvre indémodables qui composent cette superbe intégrale accompagnée d'un cahier spécial signé Stan Barets. Absolument indispensable.

Mes impressions:

Après avoir vu le film de Luc Besson, j'avais envie de découvrir la BD qui l'a inspirée. J'ai été un peu déçu du film (mais ce n'est pas le propos de cette article), le premier tome de l'intégrale m'avait laissé un avis mitigé, par contre celui là, j'ai adoré.

Déjà, je trouve que l'interview du début du livre est très pertinente. Luc Besson intervient entre Christin et Mezière et au delà de son avis de cinéaste, amateur de belles images et belles histoires, il en ressort que c'est un fan de la saga qui a vu l'oeuvre bouleversait le monde de la SF au moment de sa parution (fin des années 60). Pour le coup, il est très bon vendeur de Valérian. Pour la petite histoire, Besson avait fait appel à Meziere pour le génialissime 5ème Elément et c'est au déssinateur qu'on doit le super taxi de Korben Dallas.

Bon revenons à nos moutons.
Définitivement, je comprends le côté avant-gardiste qu'à du avoir les aventures de Valérian à l'époque. Cet ouvrage m'en a fait voir plein les yeux. Déjà, les trois aventures proposées (Le Pays Sans Etoile, Bienvenue sur Alflolol et Les Oiseaux du Maître) sont encore très modernes. Le premier est sur l'égalité des sexes et porte un beau message sur la complémentarité hommes/femmes (on est un peu en plein dedans non ?). Le deuxième est assurément mon préféré en critiquant la surproductivité et en faisant l'apologie des cultures en harmonie avec la nature. Et le troisième critique les régimes autoritaires et l'aveuglement des populations par la peur et le travail. En somme, que des thèmes qui trouvent écho (hélas) encore aujourd'hui, et qui je l'imagine, on du faire plutôt office de bombes ou d'avant-gardistes au moment où ces histoires sont sorties.

Et que dire de Laureline. Pour resituer, l'époque des années 70 dans la bande dessinée franco-belge ne laisse pas une grande place aux rôles féminins surtout de premier plan (pour tout dire elles sont quasi inexistantes). Et là BIM ! on nous sort la femme badass, belle avec des formes (et légérement coquette), pleine de bon sens et qui n'obéit pas aveuglément à l'homme, même pas par souci de hiérarchie (Valérian est son capitaine après tout). D'ailleurs quand elle n'est pas d'accord avec Valérian, elle ose le dire, l'assume et en général c'est elle qui a raison (Na ! dans les dents). Je trouve le personnage de Laureline beaucoup plus dense et intéréssant que celui de Valérian (qui est limite très plat).

Mon seul petit bémol concerne le dessin, qui ne me plait pas plus que ça, mais c'est largement compensé par l'utilisation de la couleur qui créait des ambiances et des univers très riches.

En résumé, pour les fans du genre, il faut au moins essayé de lire un Valérian et Laureline. Gardez tout de même à l'esprit, que si à certains moments l'histoire semble kitch, à l'époque, visuellement, ça à révolutionner énormément le monde de la SF et fait beaucoup de petits (coucou Geroge Lucas).

Note 18/20




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