dimanche 21 octobre 2018

Les enfants de Venise

De Luca Di Fulvio, aux éditions Pocket, paru en 2018
Genre : Historique, 992 pages

Le résumé :

Venise, 1515. Peu de villes auront connu autant d'injustices, de dangers, de misère et de vices. De liberté aussi.
Liberté pour Mercurio, petit voleur de rues, as du déguisement, pour qui le pavé romain est devenu trop brulant. Liberté pour Giuditta, jeune et belle juive, dont le religion semble ici toléré - mais pour combien de temps ?
Rien ne les vouait à s'aimer. Pourtant... Entre inquisiteurs et courtisanes, palais, coupe-gorge et canaux putrides, les amants de Venise feront mentir le destin.

Mes impressions : 

En me lançant dans ce livre j'avais un peu peur. C'est une bonne brique de presque 1000 pages (à 8 pages près...) et j'avais peur des longueurs. Mais j'avais quand même envie de découvrir la plume de Luca Di Fulvio, dont j'avais tant entendu parlé en bien avec Le Gang des rêves.

Une belle histoire universelle et touchante.
Dans Les enfants de Venise, Luca Di Fulvio raconte l'histoire la plus simple et la plus complexe du monde : l'amour. L'amour jeune, contre vents et marrais. Le bel amour qui fait tant vibrer les hommes depuis la nuit de temps. Et qu'est ce qu'il le fait bien. J'ai vibré pour Giuditta et Mercurio et jusqu'au bout je me suis demandé avec eux quel serait leur avenir. L'auteur ne leur épargne rien, aucune difficulté et aucun drame. Ils n'auront qu'eux pour se sortir de tout ça avec le moins de dégâts possible. C'est beau, touchant et tellement bien écrit. 

"La vie est simple. Quand elle devient compliqué, ça veut dire qu'on se trompe quelque part. Ne l'oublie jamais. SI la vie devient compliquée, c'est parce que c'est nous qui la compliquons. Le bonheur et la souffrance, le désespoir et l'amour sont simples. Il n'y a rien de difficile."

Une Venise qui pue mais prenante.
J'ai adoré le contexte politique dans lequel l'auteur a placé son histoire. Il arrive à tout imbriquer : la syphilis, la xénophobie, la place des femmes et la politique de Venise. Tout est fluide et les longueurs dont j'avais peur ne sont jamais vraiment venu. Il y a des moments moins intenses, mais ils sont toujours intéressants. Et puis la ville est un personnage à part entière. On a le droit à tout : les odeurs, les excréments, les cache-misères et la pauvreté. J'ai "adoré" déambuler dans cette ville qui est rendue très peu attrayante mais tellement vivante.

Des personnages d'une grande force.
C'est, je pense, ce que je retiendrais de ce livre. Ces personnages, surtout Mercurio. Ce voleur a réussi à me toucher et à m'impressionner par sa débrouillardise et son sens de l'honneur. Il est vraiment spécial. Giuditta a mis plus de temps à me séduire, puis finalement quand l'auteur commence à vraiment approfondir son caractère, elle gagne en maturité et charisme et devient tout de suite très attachante. Et puis j'ai adoré ou adoré detesté tous les personnages qui entourent les deux amoureux : le père de Giudetta, Isacco, le capitaine Lanzame, Scarabello et tous les autres. Ils apportent tous quelque chose, leur histoire est bien exploité et ils sont tous surprenant (dans un sens comme dans l'autre).

En bref : 

Les enfants de Venise est pour moi une très bonne découverte. J'ai été touchée, surprise et j'ai passé un excellent moment avec Mercurio qui a vraiment été un personnage coup de coeur pour moi. J'ai hâte de lire d'autres livres de Luca Di Fulvio pour retrouver cette qualité de narration.

Ma note : 18/20

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